Assurance et gestion des risques dans un projet de self-stockage : une approche globale et pragmatique

La mise en place d’un projet de self-stockage implique une réflexion approfondie sur la couverture assurantielle, non seulement pendant les travaux de réhabilitation, mais également sur toute la phase d’exploitation. Ce type d'activité, bien qu’en développement, présente des spécificités assurantielles encore peu standardisées.

Une couverture à double niveau : travaux et exploitation

Le projet repose sur une réhabilitation lourde d’un bâtiment existant, incluant la création de centaines de boxes de stockage sur plusieurs niveaux. Cette transformation nécessite une couverture par une assurance tous risques chantiers, ainsi qu’une police dommages-ouvrage.

Pour assurer une transition fluide vers la phase d’exploitation, il est recommandé d’anticiper dès le début un contrat multirisque adapté à l’activité de self-stockage, couvrant les dommages aux biens, la responsabilité civile, ainsi que les pertes d’exploitation éventuelles. La cohérence entre les différentes polices est essentielle, et l'idéal est de mobiliser un unique assureur pour éviter les angles morts contractuels.

Spécificité de l'activité et implications assurantielles

L’activité de self-stockage présente des particularités qui ne sont pas toutes couvertes par les contrats d’assurance classiques. Les risques spécifiques incluent :

Prévention, contrôle et obligations réglementaires

Un effort rigoureux de prévention s’impose pour réduire les risques assurés. Les mesures imposées par les assureurs peuvent inclure :

Ces obligations de prévention ne sont pas négociables. Leur non-respect peut entraîner une exclusion de garantie.

Étapes stratégiques d’un projet de self-stockage sécurisé

La réussite d’un tel projet repose sur une planification rigoureuse en plusieurs temps :

Conclusion : gérer l’incertain avec méthode

Le self-stockage n’est pas une activité anodine du point de vue assurantiel. Il nécessite une approche structurée et anticipative pour couvrir l’ensemble des risques, sécuriser juridiquement les relations contractuelles et garantir la pérennité de l’exploitation. L’assurance n’est pas une formalité : elle est un outil stratégique de maîtrise du risque, à articuler étroitement avec les réalités opérationnelles et commerciales du site.