Souscrire une assurance prévoyance ?
Cher Monsieur,
Suite votre message me demandant:
"Si j’ai bien compris, il est plus interessant de mettre de coté le budget alloué à la prevoyance que d’en souscrire une.
Par mon age, le risque est moins elevé."
Ma réponse:
Comme échangé, vous avez plusieurs approches pour votre prévoyance:
- On me dit que je dois souscrire une prévoyance = je le fais sans discuter
- Ou bien je me pose la question de son intérêt
Si je me pose la question de son intérêt:
- Suis-je obligé d'en souscrire une = NON = je vis déjà sans assurance prévoyance.
- Dois-je en souscrire une: PAS FORCEMENT
Que dois-je donc faire ? Tout d'abord réfléchir en dehors de l'assurance à ce qui se passerait, concrètement, sur un plan pratique.
En n'oubliant pas que l'assurance prévoyance n'est qu'une indemnisation financière = elle ne vous sauvera pas.
Et de plus, elle ampute vos revenus, puisqu'il faut payer la cotisation.
Questions à se poser:
> Qu'est ce qui se passe si je suis indisponible une mois, 3 mois, 6 mois ?
Mon activité peut-elle reprendre ? / Devrais je fermer mon entreprise ?
Quelles sont les mesures à prendre pour préserver mon outil de travail ?
Que puis-je préparer en amont d'un arrêt de travail pour éviter que les conséquences soient irréversibles ?
> Par ailleurs, si je décide de souscrire une assurance prévoyance:
- Ai-je un revenu stable ? = les assureurs vous indemnise souvent sur la base de votre de l'année écoulée, sauf jusqu'à la première tranche du plafond sécurité sociale = env 2 500 euros/mois net
- Est-ce vraiment le problème ? = mon assurance prévoyance va t elle vraiment me servir ? = elle peut être contre-productive dans les choix que j'aurais à prendre = me maintenir dans un état financier qui ne me fera pas agir dans le bon sens.
- Ma situation va-t elle évoluer ? = si vous changez de statut prochainement, le produit d'assurance ne sera plus le même
> Si assurance homme clé, encore faut-il que votre entreprise soit toujours en activité lorsque les fonds seront versés.
Et incertitude évidente de la garantie = expert assureur, trou de garantie entre arrêt de travail et consolidation...
> Si pas d'assurance souscrite, oui, effectivement mettre de côté une épargne de précaution est une possibilité.
En fonction de ces éléments, ce sera à vous de prendre la décision qui vous semble la meilleure, car c'est vous qui allez devoir supporter les conséquences d'un arrêt de travail.
En sachant qu'elle n'est jamais irréversible.
Pour aller plus loin :
Je ne suis pas convaincu par la souscription d'une assurance prévoyance, qu'en pensez-vous ?
Souscrire une assurance prévoyance peut sembler facultative, surtout si vous êtes en bonne santé et que vous avez l'impression de pouvoir gérer d'éventuels imprévus. Cependant, voici quelques éléments à considérer pour décider si cette couverture pourrait être bénéfique pour vous:
1. Protection contre les imprévus
La prévoyance vous permet de vous protéger financièrement face à des événements imprévus comme une invalidité, une incapacité de travail ou le décès. Cela peut aider à maintenir votre niveau de vie ou celui de vos proches, notamment si vous êtes le principal soutien financier de votre famille.
2. Complément de revenu
En cas de perte de revenus liée à une incapacité temporaire ou permanente, l'assurance prévoyance peut fournir un complément financier qui compense la perte de votre salaire, souvent en complément des aides de l'État ou de la Sécurité sociale.
3. Prévoyance pour les indépendants
Si vous êtes travailleur indépendant, la prévoyance est souvent plus cruciale, car les protections offertes par les régimes de base peuvent être limitées. Cette couverture permet de sécuriser vos revenus et de protéger votre entreprise.
4. Protection des proches
En cas de décès, une assurance prévoyance permet de verser un capital ou une rente à vos proches, ce qui les protège des conséquences financières.
5. Adaptabilité
Les contrats d'assurance prévoyance sont souvent modulables. Vous pouvez choisir des options qui s'adaptent à vos besoins et à votre budget, avec des garanties spécifiques pour certaines situations (par exemple, protection de prêt, protection de revenu, etc.).
Cela dit, la nécessité de souscrire une assurance prévoyance dépend de votre situation personnelle (âge, situation familiale, niveau de revenu, épargne disponible, etc.). Si vous avez une épargne importante et que vous pouvez facilement faire face aux imprévus, vous pouvez juger cette assurance moins essentielle. Mais pour beaucoup, la prévoyance représente une sécurité importante qui permet de ne pas mettre en péril sa stabilité financière ou celle de sa famille.
De plus, puis-je réellement être payé ?
Il est vrai que certains assurés peuvent avoir des expériences frustrantes avec les assureurs, qui peuvent être perçus comme cherchant à éviter ou retarder les paiements. Cela s'explique en partie par la manière dont les compagnies d'assurance fonctionnent : elles suivent rigoureusement les demandes de prestations pour éviter les fraudes et minimiser leurs pertes.
Voici quelques points qui pourraient expliquer ces difficultés :
1. Exclusions et clauses spécifiques
Les contrats d'assurance prévoyance comportent souvent des exclusions ou des clauses précises qui limitent les cas où les indemnisations sont versées. Par exemple, certaines maladies préexistantes, les pratiques à risque ou certaines
2.Procédures de contrôle
Avant de verser une prestation, les assureurs demandent souvent des preuves (certificats médicaux, bilans de santé, preuves de perte de revenus, etc.). Ces vérifications peuvent sembler intrusives ou rigides, mais elles visent à s'assurer que la demande est justifiée.
3. Délais de carence
Certains contrats incluent des délais de carence (période pendant laquelle aucune prestation n'est versée), même après la signature. Il est donc essentiel de comprendre ces clauses pour éviter les mauvais
Complexité administrative
Les processus de réclamation peuvent être longs et fastidieux. Pour certains, cela donne l'impression que les assureurs « compliquent » volontairement les démarches, alors qu'il s'agit surtout de s'assurer de la validité
Et si je n'en souscrit pas, que me conseillez vous ?
Si vous choisissez de ne pas souscrire d'assurance prévoyance, il peut être judicieux de mettre en place d'autres stratégies pour vous prémunir contre les aléas de la vie. Voici quelques alternatives à considérer pour maintenir une
1. Constituer une épargne de précaution
Avoir une épargne facilement accessible pour couvrir les imprévus est essentiel. Cette « épargne de précaution » peut représenter l'équivalent de trois à six mois de dépenses courantes, voire davantage selon votre situation. Cela vous donnera une sécurité financière en cas de perte de revenus, de problème de santé, ou même d'accident de la vie.
2. Diversifier vos sources de revenus
Si possible, développez plusieurs sources de revenus pour dépendre moins d'un seul flux financier. Par exemple, un investissement locatif, des actions, ou des projets freelance peuvent créer un filet de sécurité en cas de perte de votre revenu principal.
3. Investir dans des placements adaptés
En l'absence de prévoyance, investir dans des placements sûrs (comme des fonds en euros, des livrets d'épargne ou des obligations) peut vous permettre de constituer un capital que vous pourrez utiliser si nécessaire.
4. Consolider votre sécurité sociale et vos droits
Renseignez-vous sur les prestations sociales et les aides auxquelles vous pourriez avoir droit en cas d'incapacité de travail ou d'invalidité. Par exemple, les allocations ou les prestations de la sécurité sociale peuvent aider, même si elles ne couvrent pas toujours tout.
5. Prévoir un testament et une organisation patrimoniale
6. Adopter un mode de vie protecteur
Qu'est ce qui fait qu'un assureur ne me paiera pas ?
Plusieurs raisons peuvent amener un assureur à refuser une indemnisation, que ce soit dans le cadre d'une assurance prévoyance ou d'une autre forme d'assurance. Voici les principales situations où cela pourrait se produire :
1. Non-respect des exclusions de garantie
Les contrats d'assurance contiennent souvent des clauses d'exclusion de garantie qui précisent les situations non couvertes (par exemple, certaines maladies préexistantes, les pratiques sportives extrêmes, les actes intentionnels ou les délits). Si l'événement à l'origine de la demande de prestation entre dans l'une de ces exclusions, l'assureur peut refuser de payer.
2. Fausse déclaration ou omission
Si, lors de la souscription, vous omettez de déclarer certaines informations importantes ou fournissez des informations inexactes (par exemple, des prestations médicales), l'assureur peut annuler le contrat ou refuser d'indemniser. La sincérité lors de la souscription est essentielle.
3. Délais de carence et franchises
Beaucoup de contrats subissent un délai de carence (période pendant laquelle les garanties ne s'appliquent pas) après la souscription, ainsi que des franchises, c'est-à-dire des montants que vous devez prendre en charge vous-même avant que l 'assurance ne vers une prestation. Si votre sinistre survient pendant ce délai ou si le montant de la franchise n'est pas dépassé, l'assureur ne paiera pas.
4. Non-respect des obligations contractuelles
Les contrats d'assurance imposent souvent des obligations aux assurés, comme la nécessité de consulter régulièrement un médecin, de suivre un traitement ou de déclarer tout changement de situation. Si ces obligations ne sont pas respectées, l'assureur peut refuser de payer.
5. Présomption de fraude
En cas de soupçon de fraude (par exemple, une fausse déclaration d'incapacité ou une tentative de gonfler les dommages), l'assureur a le droit de suspendre ou de refuser l'indemnisation. Les assureurs disposent souvent de services spécialisés pour détecter les fraudes, et les sanctions peuvent être loudes.
6. Absence de preuves suffisantes
Lors d'une demande d'indemnisation, il peut être nécessaire de fournir des justificatifs (certificats médicaux, rapports d'experts, factures, etc.). Si les documents fournis ne sont pas suffisants pour prouver l'événement ou son impact financier, l'assureur peut refuser de payer. Il est donc important de bien préparer son dossier de réclamation
7. Déchéance pour retard dans la déclaration
Les contrats suivent généralement des délais pour déclarer un sinistre (par exemple, 5 jours pour une maladie ou un accident). Si vous ne respectez pas ce délai, l'assureur peut considérer que le sinistre est déchu, c'est-à-dire qu'il ne donnera pas
En conclusion
Pour éviter les risques de refus d'indemnisation, il est essentiel de bien comprendre son contrat, de respecter ses obligations et de fournir toutes les informations de manière claire et honnête. Une communication proactive avec votre assureur et une bonne préparation de votre dossier peuvent également aider à éviter les complications.
Et sur la question de l'invalidité ?
En matière d'invalidité, les assureurs adoptent une approche stricte pour déterminer si un assuré est éligible à une indemnisation et pour évaluer le montant des prestations. Les cas de refus d'indemnisation ou de réduction de la prestation sont fréquents dans ce domaine pour plusieurs raisons spécifiques. Voici ce qu'il faut savoir sur le sujet de l'invalidité en assurance prévoyan
1.Définition et taux d'invalidité
Les contrats d'assurance concernent souvent des niveaux ou taux d'invalidité (par exemple, partiel, total, permanent, etc.) qui influencent le montant de la prestation. Par exemple, une invalidité partielle peut ne pas donner droit aux mêmes indemnités qu'une invalidité totale. Si l'assureur estime que votre invalidité est inférieure au seuil défini dans le contrat, il pourrait refuser le versement d'une rente.
2. Critères médicaux stricts
L'invalidité doit être médicalement reconnue, et les assureurs exigent souvent un certificat médical établi par un médecin agréé ou un expert désigné. Ces critères médicaux peuvent varier d'un assureur à l'autre, et les documents ou les évaluations médicales peuvent ne pas être conformes aux exigences de l'assureur
3. Incapacité professionnelle vs. incapacité générale
Certains contrats couvrent uniquement l'incapacité à exercer un métier spécifique (incapacité professionnelle) tandis que d'autres ne couvrent que l'incapacité totale à exercer tout type d'activité.
4. Carence et délai de franchise
Comme pour d'autres garanties, les contrats de prévoyance comportent souvent un délai de carence ou une franchise pour l'invalidité. Cela signifie qu'après la survenue de l'invalidité, il peut y avoir un laps de temps pendant lequel vous n'êtes pas encore couvert, ce qui peut poser problème si l'invalidité survient peu de temps après la souscription.
5. Possibilité de réévaluation de l'invalidité
6. Obligations de suivi médical et de rééducation
et sur la consolidation ?
La consolidation, dans le contexte de l'assurance prévoyance et de l'invalidité, est un terme médical et juridique qui désigne le moment où l'état de santé de l'assuré est stabilisé après un accident ou une maladie. En d'autres termes, c'est le moment où les blessures ou les séquelles de la personne ne sont plus susceptibles d'évoluer favorablement ou défavorablement.
La consolidation est une étape clé pour les assureurs automobiles elle détermine souvent le passage entre l'indemnisation temporaire et l'indemnisation permanente. Voici comment elle influence le processus d'indemnisation et les éventuels risques de refus
1.Évaluation du taux d'invalidité
C'est généralement au moment de la consolidation que le taux d'invalidité est fixé de manière définitive par un médecin expert. Ce taux d'invalidité détermine le montant de la prestation (rente ou capital) que l'assureur doit verser. Si l'assureur estime que l'état de consolidation de l'assuré ne justifie pas le niveau de prestation demandé, cela peut entraîner une absence de prestations.
2. Passage de l'incapacité temporaire à l'invalidité permanente
Tant que l'assuré n'est pas consolidé, il peut être indemnisé pour incapacité temporaire de travail, généralement sous forme de versements réguliers. Une fois la consolidation actée, ces indemnités cessent, et si une invalidité permanente est reconnue, une rente ou un capital est versé. Si l'assureur ou l'expert considère que l'état de santé ne justifie pas une indemnisation d'invalidité, il peut arrêter les versement des prestations.
3. Expertise médicale et contestation
La consolidation est souvent établie par un médecin expert choisi par l'assureur. Si l'assuré ou son médecin traitant n'est pas d'accord avec le diagnostic de consolidation ou le taux d'invalidité retenu, il peut contester l'expertise et demander une contre-expertise. Cependant, cette procédure peut être longue et n'aboutit pas toujours.
4. Incapacité à exercer un métier spécifique
Impact sur les indemnités
Dans les contrats d'assurance, la consolidation peut signifier la fin des indemnités journalières, car l'incapacité temporaire prend fin. L'assureur bascule alors vers une indemnisation liée à l'invalidité permanente (rente d'invalidité ou capital invalidité). Si l'assuré est consolidé avec un taux d'invalidité faible ou non significatif selon l'assureur, il se peut que l'indemnisation permanente soit réduite