Ne pas confondre « conducteur désigné » et « droit de conduire le véhicule »

Dans un contrat d’assurance auto, deux idées sont souvent mélangées :

Ces deux notions sont liées, mais elles ne recouvrent pas la même réalité.


1. Être désigné conducteur : antécédents et bonus

Être désigné sur un contrat (en tant que conducteur principal ou conducteur secondaire) sert surtout à :

C’est souvent utile pour un jeune permis d’être nommé sur le contrat : il commence ainsi à « exister » dans l’historique assurantiel.

Mais attention : en cas de sinistre, c’est le bonus du conducteur principal qui sera impacté, même si un autre conducteur est au volant.


2. Avoir le droit de conduire : une question de clauses

Le fait de pouvoir conduire le véhicule dépend des clauses du contrat :

Il faut aussi regarder la franchise jeune conducteur / jeune permis :
elle s’ajoute aux autres franchises et atteint souvent 700 à 1 500 €.
En cas de sinistre, la somme à charge peut vite devenir très importante.

Dès qu’un conducteur (par exemple un jeune permis) commence à utiliser le véhicule de façon régulière, il est prudent d’en informer l’assureur pour mettre le contrat en conformité avec la réalité.


3. Le faux bon plan : déclarer le jeune en conducteur secondaire

On rencontre souvent la situation suivante :

Sur le papier, cela semble faire économiser de la prime. En pratique, c’est très risqué :

Si l’assureur constate que le conducteur principal déclaré ne correspond pas à l’usage réel (jeune qui conduisait en permanence mais déclaré « secondaire » pour payer moins cher), il pourra contester tout ou partie de l’indemnisation.
Quand il s’agit d’indemniser une victime avec une rente à vie, les conséquences financières pour l’assuré peuvent devenir considérables.


4. À retenir en une phrase

Mieux vaut un contrat correctement déclaré qu’une fausse économie qui peut coûter très cher le jour où l’accident arrive.