Assurer 1 214 m² pour une start-up de terrassement
Lorsqu’une jeune entreprise de terrassement et de détection de réseaux reprend un site complet – maison transformée en bureaux, hangars, Algeco –, l’enjeu n’est pas seulement de “prendre un contrat”.
L’objectif est de mettre en place une garantie rapidement, tout en organisant dès le départ un suivi dans la durée.
Dans ce dossier, nous avons accompagné une start-up qui exploite environ 1 214 m² de bâtiments sur un terrain important, via une société d’exploitation locataire d’une SCI propriétaire.
1. Une démarche structurée dès le départ : constituer un dossier mobilisable
Plutôt que de nous limiter à remplir un questionnaire pour l’assureur, nous avons commencé par constituer un véritable dossier de risque, facilement mobilisable en cas de besoin :
description précise des bâtiments (maison aménagée en bureaux, hangars, Algeco),
surface totale exploitable (1 214 m²) et répartition des usages,
inventaire du contenu professionnel (matériel informatique, matériel de mesure, serveurs, équipements techniques),
premières mesures de protection (fermetures, organisation des locaux, habitudes de rangement du matériel),
éléments financiers (chiffre d’affaires visé, développement prévu de l’activité),
projet à court terme sur le site, notamment la vente annoncée de l’Algeco.
Cette préparation a permis :
d’obtenir une garantie sans délai, sur la base d’informations complètes et argumentées ;
de disposer d’un dossier solide pour demander ensuite des ajustements (avenants, revalorisation de capitaux, mise à jour des surfaces, etc.).
2. Assurer pour compte du propriétaire : protéger à la fois la SCI et l’exploitant
Le site appartient à une SCI qui le loue à la société d’exploitation.
Pour éviter de multiplier les contrats et les zones grises, nous avons mis en place une assurance “pour compte du propriétaire” :
le contrat est souscrit par la société d’exploitation,
mais il garantit également la SCI propriétaire, dans les limites prévues au contrat.
Cette approche permet :
une cohérence entre bailleur et locataire,
un interlocuteur unique en cas de sinistre,
une plus grande lisibilité sur la répartition des responsabilités.
3. Fiabiliser la souscription existante : surfaces, activité et chiffre d’affaires
Le client disposait déjà d’une première souscription. Notre travail a consisté à fiabiliser ce qui avait été mis en place :
vérifier que les 1 214 m² étaient bien pris en compte, en distinguant les différents bâtiments,
préciser l’activité réelle (start-up avec process spécifique de détection de réseaux et de géoréférencement, forte composante technologique) et non une simple étiquette “terrassement”,
corriger le chiffre d’affaires déclaré, initialement sous-estimé par rapport au niveau d’activité visé (de l’ordre du million d’euros HT).
Une fois ces éléments sécurisés, nous avons pu demander les avenants nécessaires pour que le contrat reflète fidèlement la réalité du risque, sans retard ni contestation future.
4. Prévoir le suivi : avenants, bail, vente de l’Algeco et protections
Dès l’origine, nous avons envisagé le dossier non pas comme une photo figée, mais comme un suivi dans le temps, avec des actions concrètes programmées :
Bail commercial
récupération du bail dès signature,
vérification des clauses, notamment celles relatives à l’assurance,
attention particulière à une éventuelle clause de renonciation à recours, qui devra être cohérente avec le contrat d’assurance.
Vente future de l’Algeco
l’Algeco est compris dans la surface et les capitaux assurés aujourd’hui,
sa vente imposera une mise à jour des surfaces et des montants assurés pour ne pas payer pour un bien qui ne sera plus dans le patrimoine du client.
Évolution des capitaux et des protections
adaptation des capitaux au fur et à mesure que le contenu (machines, informatique, matériel de mesure) augmente,
recommandations sur les mesures de protection (organisation des locaux, sécurisation du matériel le plus sensible, etc.).
Ainsi, la souscription n’est pas un acte ponctuel : c’est le point de départ d’un accompagnement continu.
5. Une vision globale grâce au lien avec l’assurance responsabilité civile professionnelle
Enfin, ce travail sur les bâtiments n’est pas isolé : il s’inscrit dans une vision globale du dossier.
La start-up dispose déjà d’une assurance responsabilité civile professionnelle pour son activité (détection de réseaux, géoréférencement, prestations intellectuelles).
Nous avons donc :
vérifié la cohérence entre les risques couverts en RC Pro et ceux pris en charge au titre des biens professionnels et des locaux,
veillé à éviter les doublons comme les trous de garantie,
intégré cette RC Pro dans notre réflexion pour orienter les futurs avenants (augmentation de CA, nouveaux marchés, nouvelles prestations).
En résumé : ce que cette démarche apporte au client
Dans ce dossier, la valeur ajoutée ne réside pas dans un “produit sur mesure”, mais dans une méthode :
Constituer dès le départ un dossier complet et mobilisable, pour que la garantie soit acquise sans délai.
Fiabiliser la souscription existante (surfaces, activité, chiffre d’affaires).
Organiser le suivi par des actions concrètes : avenants, mise à jour des surfaces, prise en compte du bail, évolution des capitaux.
Garder une vision globale, en lien avec l’assurance responsabilité civile professionnelle.